- YORK (LES)
- YORK (LES)YORK LESFamille ayant donné trois souverains à l’Angleterre entre 1461 et 1485, dont l’un, Édouard V, n’a pas véritablement régné. Le nom de la famille d’York a d’abord appartenu au cinquième fils d’Édouard III, Edmund de Langley, qui fut fait duc d’York par Richard II en 1385. Son petit-fils, Richard, est le véritable artisan de la grandeur dynastique. Favorisé au départ par la protection de son cousin Henri VI, héritier de biens considérables, allié à la grande famille des Neville, il est appelé à des fonctions de plus en plus éclatantes: connétable d’Angleterre en 1430, régent de France en 1436-1437 et 1440-1445, gouverneur de l’Irlande de 1449 à 1450, il exerce aussi les fonctions de régent du royaume pendant les périodes de démence d’Henri VI. Richard ambitionne de gouverner l’Angleterre et se heurte au parti de Somerset; il n’hésite pas à se révolter à plusieurs reprises contre les «mauvais conseillers du roi» et, à partir de 1460, convoite ouvertement la Couronne. Sa mort au combat fait de son fils Édouard l’héritier de ses ambitions; celui-ci, à partir de 1461, année où il fut, pour la première fois, proclamé roi d’Angleterre sous le nom d’Édouard IV, commence un règne à éclipses, définitivement assuré pourtant en 1471 et jusqu’en 1483. Son frère Richard, duc de Gloucester, fit assassiner ses neveux, dont le jeune «Édouard V», et s’empara de la couronne sous le nom de Richard III; il ne régnera que deux années. Sa nièce Élisabeth, par son mariage avec Henri Tudor conclu peu après la bataille de Bosworth où fut tué Richard III (1485), contribue à asseoir la légitimité de la nouvelle dynastie. Les York, qui ont tiré profit de l’affaiblissement du pouvoir au temps de la guerre de Cent Ans, ont été les principaux bénéficiaires de la guerre des Deux-Roses: leur rose blanche l’a emporté sur la rose rouge des Lancastre.
Encyclopédie Universelle. 2012.